Présentation:
Depuis l’aube de l’humanité, les plantes ont prodigué leurs vertus pour soigner les hommes et les animaux. Notre pharmacopée actuelle des pays développés, bien que constituée majoritairement de molécules de synthèse, fait appel pour une grande majorité des remèdes à des substances découvertes dans les plantes médicinales. En France depuis le XXième siècle, et surtout depuis 1941, date à laquelle le diplôme d’herboriste a été supprimé, le savoir populaire et la connaissance des plantes médicinales a peu à peu été relégué au second plan, même si l’engouement des 20 dernières années pour la phytothérapie laisse espérer un renouveau dans nos pays industrialisés.
Dans les pays du sud, ou pays en voie de développement, cette connaissance des plantes médicinales s’est maintenu pour la simple raison que 80% de la population mondiale n’a pas accès aux méthodes de soin de la médecine moderne. Sans parler de la Chine et de l’Inde où médecine chinoise et médecine ayurvédique ont conservé toute leur vitalité, dans de nombreux pays on assiste aujourd’hui à une disparition progressive des savoirs traditionnels de phytothérapie en même temps qu’ à une raréfaction des espèces et à une dégradation des biotopes.
Depuis quelques années l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) préconise pour ces pays d’intégrer les médecines traditionnelles aux soins de santé primaire. Cependant les praticiens de la médecine conventionnelle restent souvent opposés au recours à ces techniques de soins et les institutions sanitaires officielles sont rarement prêtes à intégrer les remèdes issus de plantes à leur pharmacie. Comme dans les pays occidentaux, les médecins, pharmaciens et scientifiques affichent souvent une position rétrograde face à la phytothérapie, du fait d’une carence de l’enseignement de cette discipline dans leur formation. Heureusement, de plus en plus de scientifiques privilégient le recours aux pharmacopées traditionnelles améliorées, c’est à dire validées par des étude pharmacologiques.
L’association Plantes et Nomades a été créée pour contribuer bien modestement par des actions de terrain à aider les populations démunies à accéder à une meilleure santé et participer au sauvetage de ces savoirs ancestraux, tout en aidant ces populations a consolider leur mode de vie traditionnel en évitant l’exode rural.
Historique
Plantes et Nomades
L’association créée en 1997 s’est donnée pour but l’étude, le soutien et la valorisation des médecines traditionnelles et des plantes médicinales chez les peuples de culture nomade par :
# L’étude et la sauvegarde des pharmacopées traditionnelles,
# L’actualisation avec les données scientifiques,
# La création de jardins médicinaux et d’ateliers de fabrications de remèdes végétaux.
Ses objectifs concernent :
# LA SANTE : en permettant aux populations de disposer de remèdes produits sur place et destinés aux pathologies les plus courantes,
# L’AGRICULTURE : en produisant et récoltant des plantes , la vente de ces produits contribue à maintenir en place une population rurale,
# L’EDUCATION : en consignant par écrit un savoir menacé de disparition et en développant l’aspect pédagogique des jardins, les étudiants et le personnel de santé peuvent apprendre à renouer avec le monde végétal en tant que source de remèdes.
Plantes et Nomades travaille en réseau avec des partenaires dans plusieurs pays, la Société Française d’Ethnopharmacologie, les ONG mauritaniennes Terre Vivante (Maata-Moulana ) et lDSEPE (Maghama) ainsi qu’avec la Direction des Laboratoires et de la Pharmacie de Nouakchott. Chaque année, Plantes et Nomades assure une mission en Mauritanie afin de poursuivre la collecte des savoirs traditionnels et d’apporter une aide technique et financière au fonctionnement du jardin et de l’atelier de transformation. Sur place, un responsable du projet, un ethnobotaniste et deux jardiniers assurent le suivi de l’action. En 2007 nous avons démarré en Mongolie une action de développement et une enquête ethnobotanique.